Vendredi matin, les 92 élèves de l’école Jeanne D’Arc étaient impatients de faire la rencontre de Julien Gallot, un carabinier, sportif de haut niveau, pour échanger avec lui sur la pratique du tir sportif.
Spécialiste des épreuves en tir à la carabine en 10 mètres ou 50 mètres, le carabinier pratique cette activité depuis ses 8 ans. Arrivé dans la discipline après avoir suivi son papa chasseur dans une armurerie. « J’y ai fait la rencontre de mon premier entraîneur du club de Fontenay, avant de rejoindre celui de Saint Laurent Sur Sèvre » confiait Julien aux jeunes élèves, attentifs. Il s’entraîne aujourd’hui sur Paris, parallèlement à ses études en licence de biologie à la Sorbonne, et déclarait « réaliser 1000 à 1 200 coups par semaine, pendant ses 30 heures d’entraînement » .
En classe, la carabine à air comprimé a suscité beaucoup d’intérêt : « quel est son poids ? », « comment sont les plombs que tu utilises ? » , « est-ce que c’est un sport dangereux ? » Julien a montré le fil de sécurité sur son arme et a affirmé aux enfants n’avoir jamais été confronté à un accident depuis ses débuts. Les enfants étaient admiratifs devant les médailles et le trophée que Julien leur a proposé de prendre dans leurs mains : une médaille de champion de France, une autre pour sa seconde place en équipe en coupe du monde en Allemagne en 50 mètres et sa médaille de vice champion du monde à 50 mètres en Égypte, en 2022.
« C’est en position couchée que je suis le meilleur. Ma tenue avec le pantalon et la veste moulés à ma taille m’aident à bien protéger mon dos et à maintenir mon bassin afin de rester le plus stable possible » précisait le sportif. Les protections auditives sont aussi obligatoires à cause du bruit causé par les 60 tirs par partie.
Les élèves des quatre classes avaient préparé des questions pertinentes sur l’alimentation du sportif, son équipement ou ses projets. « Est-ce que la carabine pèse lourd ? », « ça dure combien de temps un match ? » Celui qui s’entraîne cinq jours par semaine a répondu avec beaucoup de transparence : « je dois bien dormir pour être en forme et rester concentré. Je mange des aliments sains avant les compétitions avec des sucres lents et des légumes pour tenir les matchs qui durent 1 h 15, avec 5,5 kg à 7,5 kg sur l’épaule en fonction de la carabine que j’utilise » . Il ajoute : « l’hydratation est aussi importante pour nos yeux surtout, comme nous fixons la cible toute la durée de la partie » .
Julien rentrait du grand prix de France où il avait décroché la troisième place en séniors. Il repart dimanche au championnat de France en 10 mètres. Il est conscient qu’il ne pourrait pas pratiquer le tir sportif à haut niveau sans l’aide de la team Sport Vendée qui l’accompagne, depuis deux ans, dans son parcours sportif, grâce à des aides de partenaires privés et du département. Malgré tout, Julien recherche encore des entreprises partenaires pour une aide, sous forme de mécénat pour continuer à pratiquer le tir sportif sereinement et préparer son « plus beau rêve : participer aux jeux olympiques de Los Angeles »
